16/10/2008

Depuis l’entrée en vigueur en août 2005 de la nouvelle loi cinématographique en Pologne, la source principale de financement des productions sont les fonds de PISF (Institut Polonais de Cinéma). Et malgré la diminution régulière des subventions qui lui sont accordées, le PISF ne cesse d’augmenter son soutien à la production, passé de 23 M€ en 2006 à 29,4 M€ prévus en 2009.

Comme l'a souligné Agnieszka Odorowicz, la directrice du PISF, à l’occasion du dernier Festival du Cinéma Polonais de Gdynia, les jeunes cinéastes occupent une place importante dans le dispositif de soutien et les aides qui leur sont destinées vont passer à 5,8 M€ en 2009 (contre 2,9 M€ en 2006). A noter que les projets des réalisateurs de premiers longs métrages sont évalués par une commission d’experts constitué pour moitié par de jeunes cinéastes.

Afin d’améliorer la qualité des films réalisés par des débutants, le PISF va néanmoins modifier le système encadrant le soutien en confiant à des réalisateurs chevronnés la supervision de la production des premiers longs métrages. Ce même objectif d’élévation du niveau des premières œuvres est à la source de la création du Andrzej Munk Studio ("Mlodzi i Film"- Les jeunes et le cinéma) dirigé par le réalisateur Dariusz Gajewski, une initiative commune du PISF, de SFP (Polish Filmmakers Association), du Ministère de la culture et la télévision publique polonaise TVP. La TVP est d'ailleurs, avec 7,4 M€ consacrés à la production des films, l'un de plus puissants coproducteurs du cinéma polonais.

A signaler une autre nouveauté : la création des fonds régionaux. Actuellement, huit fonds fonctionnent (le premier a été créé en 2007 à Lodz) et quatre autres devraient bientôt être lancés. Leurs budgets varient de 30 000 euros à Cracovie à 600 000 euros pour le fonds Basse Silésie (avec Wroclaw, sa capitale).