La "French touch" des effets visuels et de l’animation 3D
par Fabien Lemercier
Les talents reconnus des industries techniques hexagonales dans le secteur cinématographique seront à l’honneur mercredi et jeudi à l’Espace Pierre Cardin dans le cadre de la seconde édition de Parisfx. Cette année, la manifestation qui avait attiré 1300 personnes en 2007 propose un programme nourri d’études de cas, notamment sur les effets visuels numériques. Seront ainsi analysés Faubourg 36 de Christophe Barratier (effets visuels de Mikros et de L’EST) et Les Enfants de Timplebach de Nicolas Barry (La Maison - sortie en salles par Pathé Distribution le 17 décembre), mais aussi des productions internationales ayant fait appel aux compétences hexagonales comme Speed Racer (Buf), Baby Doll Night (Eclair Studios) et Batman, The Dark Knight (Buf et Double Negative).
La production d’animation 3D sera également en vedette à travers deux exemples : le pré-selectionné français pour l’Oscar 2009 Chasseurs de dragons d’Arthur Qwak et Guillaume Ivernel (effets visuels de Mac Guff Ligne) et Yona Yona Penguin (Def2Shoot). La seconde édition de Parisfx va aussi célébrer les 25 ans de l’animation 3D française née en 1983 avec Maison Vole. Cet anniversaire permettra à de jeunes studios d’animation français comme The Bakery et Herold Family (La véritable histoire du chat botté) de dévoiler leurs productions en cours et une conférence réunira jeudi des pionniers comme Pierre Buffin (Buf Compagnie), Jean-Charles Hourcade (Thomson) ou encore Alain Nicolas (Dassault Systems).
A signaler aussi au menu une table ronde sur le thème "La Création numérique : fer de lance des industries culturelles". Un débat qui ne manquera pas d’entrer en résonance avec le projet (envisagé par les pouvoirs publics, mais toujours pas concrétisé) de création d’un crédit d’impôt international en France afin d’attirer les productions étrangères. L’exemple du tournage actuel d’Inglourious Bastards de Quentin Tarantino (qui compte notamment au casting les Françaises Mélanie Laurent, Léa Seydoux et Anne-Sophie Franck) est un cas d’école en la matière puisque pour des questions d’incitations fiscales, les prises de vue ont lieu en Allemagne alors que l’action du film se déroule en France. Une décision qui a également des conséquences sur d’éventuelles activités en post-production, un secteur où les compétences hexagonales sont pourtant mondialement appréciées.
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