27/11/2008

De retour des 6es Rendez-vous franco-allemands du cinéma (news), l’équipe d’Unifrance a publié un bilan synthétique de l’événement. L’agence de promotion du cinéma hexagonal à l’étranger souligne notamment l’évolution positive des coproductions franco-allemandes passées de 4 en 2001, date de la mise en place d’un nouvel accord de coproduction et du mini-traité (fonds d’aide doté de 3 M€ par la France et l’Allemagne), à 17 en 2007, une tendance confirmée par les chiffres partiels 2008. Cette progression qui semble structurelle fait de l’Allemagne un des partenaires de coproduction privilégiés de la France malgré des différences fondamentales entre les deux systèmes (fédéral pour l’un, centralisé pour l’autre ; basé sur les retombées économiques pour l’un, sur des critères davantage culturels et linguistiques pour l’autre). Par ailleurs, un rééquilibrage s’opère : longtemps dominées par les productions majoritaires françaises, les majoritaires allemandes les ont désormais quasiment rattrapées. Enfin, au-delà de l’annonce de la création d’un fonds commun d’aide au développement (article), Unifrance se félicite de la nouvelle loi allemande sur le financement du cinéma qui entrera en vigueur le 1er janvier 2009 et qui rendra possible, du côté allemand, les coproductions à 10 % alors que le seuil minimum précédent de 20 % était parfois difficile à atteindre dans le pays minoritaire.

Unifrance vient également de publier une étude sur le cinéma français en Suisse entre 1998 et 2008. Représentant entre 2 et 3 % des entrées enregistrées à l’international par les films français, la Suisse demeure un territoire très favorable pour le cinema hexagonal qui y bénéficie d’une part de marché 2008 estimée à 13,8 % (en particulier grâce aux 659 000 entrées de Bienvenue chez les Ch’tis [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], leader du box-office annuel suisse). D’excellents résultats marqués par de net progrès aussi bien en Suisse romande (deux tiers environ des entrées des films français) qu’en Suisse alémanique (un tiers), même si les deux territoires ne prisent pas le même genre de longs métrages français, des différences analysées dans le détail dans le rapport consultable sur le site Internet d’Unifrance.