11/12/2008

Aujourd'hui, le cinéaste portugais Manoel de Oliveira fête ses cent ans sur le plateau de Singularidades de uma rapariga loira. Ce projet du doyen du cinéma mondial devrait être prêt à temps pour le prochain Festival de Berlin (5-15 février 2009).

À l'affiche de ce film, on retrouve des habitués d'Oliveira, Ricardo Trêpa , Diogo Dória et Leonor Silveira, ainsi que Catarina Wallenstein et Júlia Buisel. Cette adaptation d'une nouvelle de l'écrivain du XIXème siècle Eça de Quirós est une coproduction entre le Portugal (Filmes do Tejo), la France (Les Films de l'Après-Midi) et l'Espagne (Eddie Saeta).

Lors d'une rencontre avec la presse organisée la semaine dernière entre deux scènes, Oliveira a déclaré que le plus beau cadeau qu'il pourrait recevoir est d'avoir la possibilité de "continuer de faire des films". Chacun de ses films, a-t-il ajouté, "est le plus beau prix qu'un réalisateur puisse recevoir".

Les célébrations du centenaire d'Oliveira ont commencé bien avant aujourd'hui, notamment avec l'exposition et la rétrospective organisées par la Fondation Serralves de Porto (lire l'info). Oliveira, né à Porto en 1908, a réalisé son premier film, Douro, Faina Fluvial, en 1931. Il a continué d'exercer son métier pendant les années de dictature mais a dû attendre le début des années 1980 pour que sa production devienne continue, avec près d'un film par an, et pour que sa renommée internationale prenne une grande ampleur.

Après Singularidades de uma rapariga loura, Oliveira envisage de recycler un vieux projet des années 1950, O Estranho Caso de Angélica, qui s'intéressait initialement à la persécution des juifs par Hitler, mais dont la version remise au goût du jour évoque juifs et musulmans.

(Traduit de l'anglais)