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Le cinéma européen soutient le dialogue interculturel - Etude de cas: Celluloid Dreams

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- Celluloid Dreams, société de ventes dirigée par Hengameh Panahi a, depuis sa fondation en 1992, porté sur le marché international nombreux films qui ont remportés les prix les plus importants. Avec un engagement pour des films de qualité et un sens de la diversité comme philosophie d'entreprise, comme le témoigne la production du long métrage d'animation Persepolis de Marjane Satrapi qui a remporté un Prix Spécial du Jury au Festival de Cannes 2007.

Celluloid Dreams - La diversité est leur métier

Un cinéma qui stimule le dialogue entre les cultures peut aussi être une saine affaire commerciale ; beaucoup des films qui promeuvent l’ouverture et le dialogue culturels sont le résultat d’une coopération entre les agences nationales du cinéma et des entreprises du secteur privé possédant une vision créative et un attachement à la qualité.

Le succès pérène de Celluloid Dreams, une entreprise de production et ventes internationales basée à Paris et engagée dans une logique de soutien à un cinéma d’auteur mondial de qualité, témoigne des vertus d’une telle coopération.

Fondée en 1992 par l’iranienne Engameh Panahi, Celluloid Dreams à évolué depuis des origines modestes pour devenir l’une des entreprises phare du secteur indépendant mondial, soutenant essentiellement des films qui invitent les audiences à découvrir des perspectives sur le monde qui sont des alternatives à celles du grand cinéma commercial.

L’un des accomplissements récents les plus marquants de Celluloid Dreams a été le long métrage d’animation Persepolis, par la dessinatrice et auteur française Marjane Satrapi. Née en Iran mais élevée en partie en France ou ell vit et travaille aujourd’hui, Satrapi offre une perspective à la fois tendre et satirique sur son pays d’origine, ses trouble politiques et religieux avec lesquelles les femmes de sa génération se débattent en tant qu’immigrantes dans une culture européenne séculière et consumériste.

Celluloid Dreams est une entreprise sur laquelle certains se méprennent.
Après des années passées a assurer la vente international de films primes, l’entreprise fondée en 1992 est encore considérée par beaucoup comme un exportateur de films, comme si ses activités consistaient exclusivement à vendre sur le marché internationaux les droits étrangers de films déjà achevés. Mais observez de plus près et ce qui se dégage est l’image d’une entreprise beaucoup plus variée et dynamique. Sous la direction visionnaire de sa présidente d’origine iranienne, Engameh Panahi, Celluloid Dreams semble sélectionner ses projets selon son propre goût et sa propre vision et de prendre des risques sur des films dans lesquels elle croit, en tant que partenaire au niveau du développement et de la production ou de la coproduction.

« Nous avons toujours été producteurs ainsi qu’exportateurs » affirme Gordon Spragg, le directeur du marketing. « Au fur et à mesure de notre évolution, nous somme rentrés dans des plus gros projets. Pour survivre dans cette filière, il faut conscient de ce qui marche dans l’état actuel du marché ; c’est pour cela que nous sommes plus impliqués aujourd’hui dans des dans des films à plus gros budget et en langue anglaise ».

Par le passé, l’engagement de Celluloid Dreams dans le soutien aux films dans des langues autres que l’anglais, aura fait la différence pour un certain nombre de réalisateurs dont l’oeuvre a déclenché l’enthousiasme des cinéphiles et des jurys de festivals dans le monde entier. Parmi ces réalisateurs aujourd’hui reconnus, on trouve notamment Jahar Panahi (Iran), Bruno Dumont (France), Otar Iosseliani (Turquie), Takeshi Tikano (Japon), Alexandre Sokurov (Russie) et Jean Pierre et Luc Dardenne (Belgique).

Même lorsqu’elle se focalise sur des plus gros projets en anglais, l’équipe de Celluloid Dreams maintient son attachement à la diversité et au cinéma d’auteur qui semblent être au coeur de la philosophie éditoriale de l’entreprise. Au cours de la seule année écoulée (2008), deux des productions les plus prestigieuses de Celluloid ont été le film biographique expérimental sur Bob Dylan I Am not There et le non moins original Son of Rambow, une vignette tendre et poétique sur deux pré adolescents qu’obsède l’idée de remettre en scène avec les moyens du bord, le célèbre film d’action hollywoodien interprété par Sylvester Stallone. Deux choix qui sont donc bien loin du canon du cinéma commercial et le fait que Celluloid réussisse si bien à donner à rehausser le profil de films originaux sur le marché international fait honneur à son engagement auprès d’un certain cinéma de qualité.

Un autre trait saillant de Celluloid Dreams est la manière dont l’entreprise se porte vers les technologies nouvelles comme moyen efficace d’amener les oeuvres de réalisateurs internationaux vers les audiences qui leur sont déjà acquises et celles qui ne le sont pas encore. En 2007, Celluloid a signé un accord de partenariat avec jaman.com, l’un des portails web les plus dynamique pour le cinéma indépendant mondial qui se présente comme le premier festival de cinéma permanent en ligne. jaman.com a rassemblé l’une des ressources les plus foisonnantes de films de fiction et documentaires de qualité au monde et propose un environnement social dans lequel usagers et cinéastes peuvent tenir un dialogue et célébrer le cinéma. Plus récemment (2008), Celluloid Dreams a annoncé une joint venture avec The Auteurs pour le lancement de ce que l’entreprise décrit comme « une nouvelle entreprise révolutionnaire de vidéo à la demande », en utilisant comme outil de dissémination la popularité considérable de Facebook, un réseau social internet et en offrant des téléchargements faciles dans le standard de la haute définition.

Gordon croit fermement que l’effet de « cascade » des revenus dans le modèle économique de la vidéo à la demande fonctionnera à terme beaucoup plus en la faveur d’entreprises telles que Celluloid que dans l’ancien modèle, dans lequel un très petit nombres de « gardes-barrières » détermine quels films sont mis à la disposition du public et avec quel degré de visibilité. Mais le secteur dans son ensemble, a encore du retard : « notre industrie a gardé la tête dans le sable pendant très longtemps, mais des entreprises comme la notre montre la voie à suivre en s’engageant véritablement dans ces technologies et en jouant pleinement sur l’effet de mise en réseau que l’environnement en ligne facilite ».

Les antécédents professionnels de Gordon sont typique de l’approche peu conventionnelle employée par Celluloid Dreams pour recruter des cadres talentueux. Gordon aura d’abord travaillé pour le Institute of Contemporary Arts (ICA) à Londres, dont la fonction est de montrer dans ses salles de cinéma des documentaires et films de fiction en rupture avec le cinéma populaire commercial. Il aura ensuite rejoint l’équipe du très original Hamish Mc Alpine et son entreprise de distribution Metro Tartan, également basée à Londres et spécialisée dans les petits films de genres et oeuvres d’auteur originaux.

Gordon admet qu’il garde une grosse faiblesse pour ce cinéma de genre et en particulier, le film de zombies. Mais une palette de goût cinématographique hors du commun a tout à fait sa place au sein de Celluloid Dreams, dont la culture d’entreprise consiste à encourager l’individualisme et la passion pour toutes les formes du cinéma à tous les niveaux. A Celluloid Dreams, la diversité va de soi.

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