email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS Italie

Tutta colpa di Giuda : Ferrario met Jésus derrière les barreaux

par 

Une comédie musicale carcérale avec des digressions sur la passion du Christ : l'idée semble folle mais c'est pourtant la description du nouveau film de Davide Ferrario, réalisateur résolument indépendant qui s'est fait beaucoup remarquer sur le plan international en 2004 avec Dopo mezzanotte [+lire aussi :
critique
interview : Davide Ferrario
interview : Giorgio Pasotti
fiche film
]
, produit par sa société, Rossofuoco, avec un budget très modeste.

Après avoir fréquenté la prison milanaise de San Vittore, où il a donné des leçons de montage vidéo, et celle des Vallette de Turin, sa ville natale, Ferrario a décidé de faire un film "dans" un prison et non pas "sur" la prison. Le fascinant thème religieux lui est venu à l'esprit, à lui qui se dit d'un athéisme serein, en pensant à un lieu de pénitence où personne ne voudrait jouer le rôle du Judas. La deuxième gageure du film était de faire de cette histoire une comédie musicale qui ne ressemble pas à Jesus Christ Superstar.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Tutta colpa di Giuda [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, tourné avec vingt vrais détenus (incarcérés pour des peines légères à l'exception d'un condamné à perpétuité) de la section VI, bloc A, de la prison des Molinette, raconte l'histoire d'une femme metteur en scène de théâtre (interprétée par la jeune actrice polonaise Kasia Smutniak, vue dans Caos Calmo [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Antonello Grimaldi
interview : Domenico Procacci
fiche film
]
) qui accepte, sur demande du chapelain de la prison, de mettre en scène avec les détenus une passion du Christ plutôt excentrique où l'on ne voit ni trahison, ni condamnation, ni mort par crucifixion. Donnent la réplique à Smutniak Fabio Troiano dans le rôle du directeur de la prison et le disk jokey Francesco Signa. La musique est signée Marlene Kuntz et Fabio Barovero.

Le résultat est une longue épreuve de compactage et d'accumulation, ironique et surréaliste, dont l'harmonie repose sur les boutades impromptues des prisonniers. C'est un cinéma qui se fonde plus sur le montage que sur le scénario : "Avec un scénario solide, j'aurais dénaturé l'interprétation des détenus, explique le cinéaste, or il s'agit plutôt d'un 'happening', je voulais saisir ce qui était dans l'air".

Tutta colpa di Giuda arrivera dans les salles italiennes le 10 avril, distribué par Warner sur environ 70 copies : un oeuf de Pâques original à la veille de la résurrection du Christ.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy