07/09/2006

Alors que les exploitants des 5300 écrans de cinéma français restent relativement attentistes par rapport au développement de la projection numérique avec seulement une vingtaine de salles équipées dans l'Hexagone, le rapport Goudineau publié par le CNC (Adieu à la pellicule ? Les enjeux de la projection numérique) préconise une série de mesures qui pourront servir de base de discussions avec les professionnels. Daniel Goudineau propose d'abord de réserver les dispositifs d'aide à l'investissement ou d'accompagnement de la numérisation des salles à l'acquisition de projecteurs 2K répondant à la norme française Afnor. Mais il insiste aussi sur la nécessité de ne pas exclure des autres dispositifs du CNC les salles équipées d'un projecteur de définition inférieure au 2K, tant que ce matériel reste un équipement de complément du 35 m/m.

Par ailleurs, le rapport recommande d'exiger des producteurs que d'ici 2009-2010, tous les films français disposent d'un support numérique pour la distribution en salles. Et du côté des salles, il préconise de constituer un pool d'investisseurs (garanti par exemple par l'IFCIC), afin d'aider les indépendants dans l'équipement numérique de leurs salles, mais aussi de renforcer les aides en direction des exploitants les plus fragiles (notamment les salles à un seul un écran). La même logique se manifeste pour les distributeurs les moins favorisés, (notamment ceux qui gèreront des sorties mixtes numérique - 35 m/m) qui devraient, selon Daniel Goudineau, bénéficier d'un soutien accru.

Parmi les autres recommandations figurent plusieurs points concernant l'épineuse question l'épineuse question des clés de cryptage de lecture des films avec la proposition de constituer un annuaire des "clés publiques" ou "certificats" des matériels numériques installés dans les salles, et celle de choisir rapidement un prestataire techniquement indépendant chargé sous l'autorité du CNC de piloter une plate-forme de création et de gestion des clés. Enfin, Daniel Goudineau conseille de convaincre la Commission Européenne de prendre les dispositions qui permettraient de développer la post production numérique des films européens.