18/05/2003 - Arrivé à Cannes le producteur italien accuse tout le monde et annonce: «Je ferai un film sur ma vie de persécuté»

Vittorio Cecchi Gori s’enflamme: il est en colère contre tout le monde. Tous sauf un: Silvio Berlusconi.
Et pourtant on pensait que c’était justement Berlusconi son persécuteur. Mais aujourd’hui il affirme que non, ce n’était pas lui. Arrivé à Cannes ce matin, Vittorio Cecchi Gori raconte aux journalistes la vérité. Et ses projets. Un ‘j’accuse’ très personnel.
Les films avant tout. «Je recommence avec la production des films, où plutôt, je continue à produire des films» a-t-il affirmé «A partir de celui de Carlo Verdone, et ensuite avec Enrico Vanzina, Ricky Tognazzi, Simona Izzo, Paolo Virzì, Francesca Archibugi, Antonio Albanese et Gianni Amelio» Sans oublier ses deux projets: «Enzo D’Alò réalisera un film que j’ai écrit. Et j’ai décidé aussi de faire un film qui raconte mon histoire personnelle, ces trois ans de persécutions. Je dirais tout, je n’ai peur de personne».

Mais qui interprétera votre rôle? Je ne sais pas encore: peut-être bien Valeria et moi. Vous, les journalistes, vous pourriez m’aider: donnez-moi des noms?».

La société, la débâcle financière. «Ils m’ont détruit pour leurs intérêts seulement. Le climat politique a aidé les choses. Ma compagnie était en positif et pour cela elle était très convoitée. Et à la fin, ils ont réussi à me la voler».
Benigni: «Ils ont voulu le détruire en Amérique. Ils ont proposé Pinocchio [+lire aussi :
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fiche film] comme s’il s’agissait d’un film pour enfant. Tout ça parce que Benigni ne voulait pas signer des contrats américains».
Nanni Moretti: «Il utilise le cinéma, à Cannes aussi, pour faire de la politique. Il se trompe, il doit respecter le premier ministre. Et ce n’est pas Berlusconi qui a volé mes chaînes de télévision!».