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Marc-Antoine Robert

Producer on the Move 2008 – France

par 

Couronnés par le succès exceptionnel de Persepolis [+lire aussi :
critique
bande-annonce
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fiche film
]
(lire le Focus), leur premier long métrage produit avec 2.4.7 Films, Marc-Antoine Robert et son associé Xavier Rigault se sont propulsés dans une nouvelle carrière prometteuse.

Cineuropa : Quel a été votre parcours avant vous lancer dans la production ?
J’ai débuté dans la distribution, puis travaillé au CNC avant cinq années comme directeur financier de France 3 Cinéma. 2.4.7 Films est née de ma rencontre avec Xavier Rigault, directeur de la programmation du réseau EuroPalaces (salles Pathé et Gaumont). Nous avions des envies communes et la même vision de ce métier : fonctionner au coup de cœur, dans la simplicité et la bonne humeur. Persepolis a un peu précipité les choses car le hasard (Marjane Satrapi et moi étions amis) a fait que nous nous sommes retrouvés avec la possibilité de produire ce projet.

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Comment avez-vous vécu le succès de Persepolis ?
Comme la récompense d’un immense travail collectif. Pour un premier long en tant que producteur, c’est le parcours idéal : le film dont nous rêvions tous dans sa qualité, le succès public en France et à l’international, les honneurs des prix et des festivals. C’est absolument exceptionnel, d’autant plus que que nous ne produirons probablement pas d’autre film d’animation.

Quel type de films aimeriez-vous produire ?
Nous sommes très éclectiques et nous aimons la diversité. Mais nous ne communiquons jamais sur nos projets en cours. Nous trouvons qu’il vaut mieux entretenir un certain mystère qui provoque de l’excitation et de l’envie chez le public. Cela s’est révélé crucial pour Persepolis.

Pour un jeune producteur, est-il facile de financer ses projets en France ?
La France reste un pays où l’on produit entre 150 et 200 films par an avec différents guichets permettant le financement de tout type de cinéma. Fonds de soutien, obligations des TV, Sofica, crédit d’impôt et autres : nous avons un tissu très favorable à la production et il n’y a jamais eu autant d’argent pour le cinéma. Mais les évolutions du secteur réclament de la vigilance sur la nécessité d’avoir un service public de télévision fort qui soit un vrai garant de moyens accordés à un cinéma pluriel, sans oublier l’évolution de la façon dont le public va consommer les films dans les années à venir avec l’ère du tout-numérique.

Vous sentez-vous privilégié par rapport à vos homologues européens ?
Considérablement : il suffit de regarder les parts de marché nationales. J’en profite aussi pour regretter qu’on vienne de nous refuser l’aide du programme Media sur le développement de nos projets. La raison ? Notre dossier manquait de vision européenne au stade de la stratégie de production et de distribution. Or il est quand même assez irréaliste au niveau du développement d’envisager une coproduction européenne et encore moins une distribution européenne, sauf à tomber dans les lettres de complaisance. Les coproductions européennes sont intéressantes si le projet dans une phase avancée rencontre un écho artistique européen avec des partenaires qui partagent la même passion et la même vision que nous. Pour des raisons strictement financières, elles ne nous intéressent pas.

Qu’attendez-vous de votre séjour cannois de Producer On The Move ?
Plus qu’une logique directement opérationnelle où l’on irait pitcher nos projets et chercher de l’argent, ce qui nous intéresse, c’est de prendre le pouls de la production européenne qui est très dynamique et très intéressante, parler des talents émergents et avoir des échanges informels avec nos homologues des autres pays.

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