The Albanian met à l'épreuve la foi en l’humanité de l’Europe
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fiche film], drame de Johannes Naber, est un film engageant qui pose d’importantes questions relatives à l’humanité de l’Europe. Ce premier long métrage, actuellement au programme dans le cadre de la compétition « East of the West » de Karlovy Vary (2-10 juillet), a récemment remporté le Prix Spécial du jury du Festival international de Moscou ainsi que celui du meilleur interprète masculin (Nik Xhelilaj).
On fait la rencontre d'Arben Shehu alors qu'il s'en revient dans son Albanie natale après deux mois de travail en Grèce, où les filles mangent bien trop de moussaka, explique-t-il à sa patiente petite amie Etleva.
Quand Etleva tombe enceinte, il promet de l’épouser mais l'entourage de la jeune fille désapprouve. Le seul espoir d'Arben est de trouver du travail à Berlin, sans visa, et de rapidement gagner assez d’argent pour rembourser les dettes du père d’Etleva. À Berlin, Arben gagne sa vie en faisant passer d'autres clandestins, mais son tout dernier coup tourne mal et le frère d’Arben fait irruption avec de mauvaises nouvelles.
The Albanian n’est pas seulement un portrait sensible de la situation désespérée d’un immigrant, c’est aussi un bon thriller similaire au Silence de Lorna [+lire aussi :
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fiche film] des frères Dardenne, les ambigüités en moins. Naber, qui a aussi composé le scénario du film, semble suggérer que les prétendues valeurs humanitaires et égalitaires de l’Europe sont éphémères. Les immigrants clandestins comme Arben (et toute personne sans papiers, sans relations ou sans argent) sont des éléments "jetables", malgré ce que professent nos chartes.
Le film utilise bien, quoique trop rapidement, les magnifiques paysages albanais avant de s’installer dans les petites rues anonymes et laides de Berlin. Certains éléments de l’intrigue sont traités de manière un peu expéditive (l’ami d’Arben passe de l'état de sans-abri aux portes de la mort à celui de jeune cadre dynamique sur le point de se marier en moins de trois mois) mais dans son ensemble, le récit est solide. Xhelilaj est remarquable dans le rôle d’Arben, même quand il joue les rustauds.
The Albanian est une coproduction entre Neue Schönhauser Filmproduktion (Allemagne) et On Film Production (Albanie).
(Traduit de l'anglais)
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