11/05/2011

Après le coup d’envoi que donnera ce soir la jeune française Mélanie Laurent en tant que maîtresse de cérémonie du 64e Festival de Cannes, il sera presque temps d’entrer de plein pied dans la compétition officielle placée, plus que jamais, en position de grand écart générationnel. Les vétérans de la Croisette (Von Trier, Almodóvar, Dardenne, Kaurismäki, Moretti,…) assurent cette année pas moins de 9 nouveaux venus censés traduire la volonté de prise de risque assumée par Thierry Frémaux. Gageons que les bonnes surprises émaneront de chacun de ces deux groupes dans lesquels l’Europe est majoritairement représentée (13 films sur 20 - news).

Hors compétition, public et jury présidé par Robert De Niro pourront toucher l’Histoire du cinéma l’espace des 12 minutes de Voyage dans la Lune. Le 267e film de George Mélies, récemment redécouvert dans une version coloriée, sera présenté ce soir dans le prestigieux Grand Théâtre Lumière avant un second film d’ouverture signé de la caméra, pour le coup très européenne elle aussi, de Woody Allen (Minuit à Paris [+lire aussi :
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Du côté des autres sélections, les journalistes de Cineuropa ne manqueront pas de couvrir la Quinzaine des réalisateurs. A l’image de son ainée, la sélection de Frédéric Boyer (news) réunit son lot de talents confirmés tout en ménageant de belles découvertes dont nous aurons l’occasion de vous parler dans les prochains jours étant donné la présence, une fois encore majoritaire, des films européens (16 sur 25) projetés dès l’ouverture avec le film belge La fée [+lire aussi :
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interview : Dominique Abel, Fiona Gordon
fiche film] (du trio Abel, Gordon et Romy déjà présents à la Quinzaine en 2008 avec Rumba [+lire aussi :
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interview : Charles Gillibert
interview : Dominique Abel et Fiona Go…
fiche film]) et jusqu’à la clôture sur Les Géants [+lire aussi :
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interview : Bouli Lanners
fiche film], autre production belge du réalisateur Bouli Lanners, lui aussi de retour à la Quinzaine pour la seconde fois, après Eldorado [+lire aussi :
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Avec seulement 2 longs métrages 100 % européens en compétition, l'Europe pourrait faire office de client pauvre de la Semaine Internationale de la Critique si cette dernière ne comptabilisait pas 8 productions et coproductions européennes sur les 11 films présentés. Un Certain Regard garde aussi un œil sur le Vieux Continent.

Si l’Europe est largement installée dans les sélections, il ne faut pas oublier que le Festival de Cannes est avant tout une vitrine sur le monde dans lequel l’industrie cinématographique européenne est minoritaire comme l’a rappelé Jérôme Paillard (interview), délégué général d’un Marché du Film qui a retrouvé son rythme effréné. A l’heure où tous les regards sont braqués sur la Croisette, les projecteurs médiatiques sont braqués vers une pointure internationale comme Terrence Malick ou le nouveau volet du blockbuster Pirates of The Caribbean, mais avec ses émissaires renummés au pinacle de chaque sélection, l’Europe peut se féliciter de la place qu’elle occupe dans la plus prestigieuse vitrine du cinéma mondial et, cette année encore, elle a de quoi se faire remarquer.