25/07/2011

Au terme d'une année extraordinaire, le réalisateur originaire de Mayorque Agustí Villaronga vient de recevoir le Prix national de la cinématographie 2011 de l'ICAA (Institut de la cinématographie et des arts audiovisuels) pour "sa poétique et sa capacité à présenter un regard personnel". Ces douze derniers mois ont été marqués par le succès de son dernier long métrage, Pa negre [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], de sa projection à San Sebastián en septembre 2010 et de son succès inattendu à sa sortie en octobre (près de 2,5M € de recettes pour à peine 75 copies) à son triomphe aux Goya en février dernier, avec neuf prix dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation (lire l'info).

Villaronga, né en 1953, était considéré jusqu'à ce dernier film comme un auteur culte difficile d'accès pour le grand public. Son premier long métrage, Tras el cristal (1987), fut présenté à Berlin ; son deuxième, le déconcertant El niño de la luna (1989), lui valut une place en compétition à Cannes ; il fit ensuite notamment 99.9 (1997), El mar (2000), sélectionné lui aussi à la Berlinale, et le faux documentaire Aro Tolbukhin (2002), co-réalisé avec Isaac P. Racine et Lydia Zimmermann.

L'édition 2011 du Prix national de la cinématographie (un prix assorti de 30 000 euros) ne fut pas exempte de polémiques, le premier jury constitué ayant été dissous faute de répondre aux conditions de parité hommes/femmes exigées. Ce jury, composé de représentants des institutions cinématographiques espagnoles les plus importantes (comme la FAPAE, l'Académie de cinéma et l'ICAA lui-même), comptait trois femmes et sept hommes, alors que la Loi sur la parité de 2007 interdit une participation inférieure à 40% d'un des deux sexes.

(Traduit de l'espagnol)