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FILMS Italie

2Night : tout l’amour en une seule nuit

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- Ce 2e film d’Ivan Silvestrini, remake d’un titre israélien, met en scène deux jeunes inconnus qui désirent passer un moment intime ensemble dans une voiture, mais ne trouvent pas où se garer

2Night : tout l’amour en une seule nuit
Matteo Martani et Matilde Gioli dans 2Night

Apprendre à se connaître, jouer, désirer, puis dévoiler ses propres défauts, se disputer puis se reprendre : dans 2Night [+lire aussi :
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, son deuxième long-métrage après Come non detto, remake du titre israélien du même nom réalisé en 2011 par Roi Werner, Ivan Silvestrini condense toutes les phases du rapport amoureux en une seule nuit, dans l’habitacle d’une voiture. Ce film indépendant a été tourné en à peine deux semaines avec 140 000 euros de budget.

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L’original se déroulait dans la chaotique ville de Tel Aviv. Nous sommes cette fois à Rome, un vendredi soir : dans une discothèque, une jeune fille s’avance vers un garçon de manière provocatrice, son verre aux lèvres, et lui demande de l’accompagner chez elle. L’aventure de ces jeunes gens dont on ignore les noms, incarnés par Matilde Gioli (la révélation des Opportunistes [+lire aussi :
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de Paolo Virzì) et Matteo Martani (un acteur vu dans La felicità è un sistema complesso [+lire aussi :
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que Cannes pourra revoir ce week-end dans Le Redoutable [+lire aussi :
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de Michel Hazanavicius, en compétition), donne ainsi lieu, à partir du moment où ils montent en voiture, à une sorte de road movie dans les rues de la capitale italiennne, jusqu’à l’aube. En effet, si leur intention était d’abord de finir la soirée chez elle, ils se heurtent au fait que le vendredi soir, dans certains quartiers de Rome, il est quasiment impossible de trouver où se garer.

“Les aventures d’une nuit ont leur poésie. C’était beau de raconter leur rencontre sans nécessairement leur imaginer un futur ensemble”, explique le jeune réalisateur (né en 1982), qui vient de terminer, aux États-Unis, le tournage d’un autre film, Monolith [+lire aussi :
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, un thriller de science-fiction qui tourne lui aussi autour d’une voiture. Dans 2Night, le fait, pour les deux trentenaires, de devoir rester en voiture toute la nuit, les oblige à se confier l’un à l’autre sans masque. L’incessant parcours nocturne, dans une métropole difficile, des deux déracinés (l’un est de Milan, l’autre de Vérone) se met alors à refléter la situation d’une génération sans but, aux rapports fluides (car les rôles sont ici inversés : elle est entreprenante et téméraire, il est timide et prudent), qui ne connaît plus la notion de faire la cour, alors que YouPorn leur est très familier.

Le scénario, adaptation du film israélien par Antonio Manca, Antonella Lattanzi et Marco Danieli (meilleur réalisateur débutant aux David de Donatello cette année pour La ragazza del mondo [+lire aussi :
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), aurait pu nous offrir des intérêts supplémentaires (la mystérieuse valise entreposée dans le coffre, par exemple, ne comble pas tout à fait les attentes qu’elle suscite), et les dialogues sont parfois un peu longs - ce qui, dans un film avec seulement deux personnages et pour tout décor l’habitacle d’une voiture, est un problème. En revanche, la mise en scène de Silvestrini, très dynamique, exploite bien tous les angles possibles et crée une belle atmosphère, au renfort d’une bande originale pop-électronique très dans le vent, et d’un duo d’acteurs parfaitement dans le ton qui font de ce film d’à peine 74 minutes une oeuvre tout à fait crédible.

2Night, projeté en octobre dernier à la Fête du cinéma de Rome dans la section Alice dans la Ville, a été produit par Controra Film en coproduction avec Jando Music et Mountfluor Films, en collaboration avec Rai Cinema et avec le soutien du Ministère de la Culture italien ainsi que de la Région Latium. Il sort en italie le 25 mai, distribué par Bolero Film. Ses ventes internationales sont gérées par Intramovies.

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(Traduit de l'italien)

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