28/01/2009

Des jeunes de l'ère Thatcher ont beaucoup d'ennuis dans Awaydays [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], titre présenté dans la section "Bright Future" du Festival de Rotterdam. Cette adaptation par Pat Holden du roman culte de Kevin Sampson, qui jette un regard brut sur les hooligans anglais, sortira sur les écrans d'outre-Manche ce printemps, distribué par Optimum Releasing.

Le scénario est en développement depuis la publication du livre, il y a onze ans. Après le succès de Trainspotting, histoire présentant une image tout aussi sordide de la misère dans les îles britanniques qui a également été un livre avant de devenir un film culte, on aurait pu penser que Awaydays se ferait en peu de temps, mais il a fallu attendre plus d'une décennie pour le voir arriver sur le grand écran.

Awaydays s'intéresse en particulier à deux garçons que tout semble opposer. Il y a d'abord Carty (Nicky Bell) le marginal, qui voudrait intégrer "la bande" (baptisée "The Pack"), un groupe de supporters de football dont le but principal dans la vie est d'initier des rixes avec les supporters des autres équipes. L'autre garçon, qui pourrait lui permettre de rejoindre la bande, c'est Elvis (Liam Boyle), lui-même un peu différent des autres. Un lien se noue entre les deux garçons tandis que leurs vies de débauche affectent leurs constitutions.

Dans une palette de verts et de gris soutenue par des costumes et des décors superbes et aussi vraisemblants que le fort accent des protagonistes, Holden et Sampson ont très bien su récréer le contexte de cette histoire de violence gratuite et d'amitié dans une Angleterre thatcherienne. La bande originale qui sourd au fil du film réunit Ultravox et Joy Division.

Boyle et Bell forment qui plus est un duo formidable, et l'on ne peut qu'admirer la performance particulièrement subtile de Bell.

Ce film a été produit par David Hughes pour Red Union Films.

(Traduit de l'anglais)